Le Comité des compagnies de l’assurance du Mali (Ccam) a organisé la 1ère édition de la Journée de l’Assurance le jeudi 28 novembre 2019, à l’Hôtel Radisson Blu.

La cérémonie, placée sous le thème « rôle économique et social de l’assurance », avait pour objectif d’informer et de sensibiliser le grand public sur l’utilité de l’assurance dans les ménages et dans les entreprises.

C’était en présence du président du CCAM, Oumar N’Doye, de la ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargée du budget, Barry Aoua Sylla, du vice-président de l’Association des consommateurs (Ascoma), Abdoul Wahab Diakité.

C’est au cours de cet évènement que le président du Ccam, dans son allocution, s’adressant au ministre chargé du budget, soutiendra qu’un outil dénommé Fonds de garantie automobile sera opérationnel très prochainement. La particularité de cet  instrument,  poursuit-il, sera de payer des indemnités allouées aux victimes d’accidents corporels causés par les véhicules terrestres à moteur dont les conducteurs demeureraient inconnus, insolvables ou non assurés. Et de déclarer qu’avec cet instrument, toutes les victimes d’accidents corporels de la circulation seront prises en charge.

S’agissant de l’objectif principal du thème retenu pour cette JA 2019, le président N’Doye a indiqué que les assureurs maliens sont conscients de l’importance de leur rôle économique et social.

« C’est pourquoi, nous ne ménageront aucun effort pour faire face aux engagements des assurés », a-t-il précisé.

Concernant le règlement  des sinistres, qui est d’ailleurs la raison de leur métier, le président du Ccam a souligné que celui-ci a connu un accroissement important. En effet, argument-il, de 11 milliards de FCFA en 2014, nous sommes arrivés à payer pour l’exercice  connu de 2018 dont la somme s’élevait à 21 milliards de FCFA.

Pour l’ensemble des assureurs, le but visé de cet espace est de mettre en place un cadre formel de rencontre, d’échanges et de partage d’expériences permettant aux professionnels de l’assurance, de l’administration et le grand public de réfléchir sur les réels enjeux auxquels est confronté le secteur  de l’assurance.

Selon la ministre chargée du Budget, Aoua Sylla, l’une des matières premières de son département est de veiller à la préservation de l’intérêt des assurés ainsi que des bénéficiaires des contrats en vue de contrôler la solvabilité du déficit financier des sociétés d’assurance. Car, soutient-elle, le secteur des assurances est un bon vecteur pour l’inclusion financière. Et d’expliquer qu’en mettant à la disposition du secteur financier des ressources longues collectives, les compagnies d’assurance pourraient contribuer à un meilleur financement de l’économie nationale.

A cet effet, elle a invité les assureurs à travailler avec beaucoup d’abnégation et d’initiative pour un développement continu et progressif de l’industrie de l’assurance dans notre pays.

Pour sa part, le 1er vice-président de l’Ascoma, Abdoul Wahab Diakité, soutiendra que les consommateurs sont persuadés que l’activité de l’assurance peut être un puissant levier pour lutter contre la pauvreté avec la micro-assurance qui prend en compte les besoins des populations les plus démunies.

A ses dires, les acteurs en charge de ce secteur devraient, conformément aux principes directeurs, mettre l’accent sur la protection des consommateurs par rapport aux droits à l’information, à l’éducation et à la réparation des torts. Avant de préciser que tel n’est pas le cas dans la pratique au Mali.

« Nous espérons que cette 1re édition de la JA va briser le mur d’incompréhension entre les consommateurs et les compagnies d’assurance », a souligné M. Diakité.

Madou COULOU

La Preuve