Il y avait une foule des grands jours, hier à l’Aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou pour l’accueil du nouveau président de FIBA-Monde, notre compatriote, Hamane Niang. Elu le 29 août dernier en Chine à la tête de l’instance dirigeante du basket-ball mondial, l’ancien président de la Fédération malienne de basket-ball (FMBB), ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et ancien patron de FIBA-Afrique a été accueilli avec tous les honneurs à son arrivée à l’Aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou. Il était 14h 30 min quand l’avion à bord duquel se trouvait Hamane Niane s’est immobilisé sur le tarmac. A sa sortie d’avion, le nouveau patron du basket-ball mondial a été accueilli par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré.

 

Les deux personnalités regagneront ensuite le salon d’honneur pour un entretien de  quelques minutes. Après sa rencontre avec le ministre Touré, Hamane Niang s’est adressé à la presse et aux supporters venus en grand nombre à l’aéroport pour féliciter l’ancien président de la FMBB et de FIBA-Afrique. «Permettez-moi de saluer, de remercier et de rendre grâce à Allah, le Tout Puissant, le Miséricordieux pour m’avoir donné la chance de voir ce jour. Je témoigne également toute ma gratitude au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, au Premier ministre, Dr Boubou Cissé, au ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré, à l’ensemble des membres du gouvernement, à toutes les Maliennes et à tous les Maliens pour leur soutien».  «Je n’oublie pas, non plus les membres de FIBA-Afrique et les différentes fédérations du monde qui ont porté leur confiance en ma personne. Permettez-moi de les saluer et de les remercier pour ce qu’ils ont fait pour le Mali, à travers ma modeste personne.

Notre pays a été magnifié à travers mon élection à la tête de FIBA-Monde, c’est un grand honneur et une fierté pour moi», soulignera Hamane Niane, sous les ovations des supporters. «Pour moi, le basket-ball doit être un ascenseur social. Je me rappelle, en 2014, quand je venais de Madagascar après mon élection à la tête de Fiba-Afrique, je disais aux jeunes que seul le travail paie.  Aujourd’hui, le basket-ball du Mali est cité en exemple, ce n’est pas Hamane Niang qui le dit, mais le monde du basket. Jeunes du Mali, retenez bien ce message, rien ne vaut l’entente, rien ne vaut la paix. Si j’ai un message qui me tient à cœur aujourd’hui, c’est un message de paix, un message de sport. Je reste persuadé qu’à travers le sport, on peut résoudre beaucoup de problèmes. Quand les jeunes se fréquentent en dehors des frontières, ils ne vont jamais tirer les uns sur les autres», a insisté Hamane Niane qui est le premier Malien à diriger une instance sportive mondiale.  Dans une interview qu’il a accordée à nos confrères de RFI après son élection à la tête de FIBA-Monde, Hamane Niang a dit : «Franchement, j’étais loin de m’imaginer que je deviendrais président de FIBA. Mais il faut jeter un regard sur mon passé. Il y a eu le management de club et celui de la Fédération malienne de basket-ball (FMBB). Il y a eu mon passage au ministère de la Jeunesse et des Sports du Mali durant quatre années, je suis également passé par les différentes instances de FIBA- Afrique avant de diriger FIBA-Afrique pendant cinq ans. Donc, se retrouver aujourd’hui président de FIBA, je pense qu’on peut dire que c’est un parcours normal. Mais ce n’était pas évident, avant». Concernant les priorités de son mandat (4 ans, ndlr), le nouveau président de l’instance dirigeante du basket-ball mondial a précisé : «Au cours du congrès qui s’est tenu en Chine, les 29 et 30 août, nous avons défini les piliers de notre action, en accord avec les 156 fédérations présentes. […] Les piliers les plus importants que nous pouvons retenir s’articulent autour du développement des fédérations.

Elles sont au cœur de notre politique de développement. Nous voulons des fédérations fortes. Car pour booster le basket dans le monde, il faut qu’on ait des associations faitières très fortes. C’est ce que nous avons commencé à faire dans le cadre du projet «One FIBA». Et cette politique va continuer et se renforcer. […] Le deuxième axe non moins important concerne le genre. Les femmes vont être au cœur de notre politique stratégique. Nous voulons des femmes à tous les niveaux du basket-ball, pas seulement en tant que joueuses : des arbitres, des officielles techniques, des fans, ainsi que dans nos organisations. On veut que les choses bougent en matière de représentativité des femmes dans toutes les structures du basket-ball, du parquet jusqu’aux instances mondiales. Le troisième volet majeur est de faire de la FIBA une grande famille, solide et solidaire. Une famille élargie aux quatre coins du monde. On veut que le basket devienne une grande communauté mondiale. Pour cela, nous avons encore besoin de nous ouvrir».

Boubacar THIERO

L’Essor