Bamako et Ségou vont vibrer ce week-end au rythme des combats d’escrime. Dans la Capitale des Balanzans, les escrimeurs des sept cercles de la région (Ségou, Bla, Macina, Tominian, Barouéli, San, Niono) se retrouveront pour la 2è édition du championnat régional et au même moment (samedi dans l’après-midi, ndlr) à Bamako se disputera le traditionnel open qui regroupe les meilleurs tireurs de la ligue. «Il y aura la bagarre», annonce un responsable technique de la Fédération malienne d’escrime (FME), ajoutant que «les spectateurs n’ont que l’embarras du choix».

 

Sauf que Ségou est situé à plus de 200 km de Bamako et qu’il est peu probable que les inconditionnels effectuent le déplacement pour être les témoins oculaire de cette grande première pour la ligue d’escrime de la 4è région. En effet, c’est la première fois que les escrimeurs et escrimeuses des sept cercles de la région (environ une vingtaine d’athlètes, indique le président de la ligue d’escrime de Ségou, Moussa Ballo) se retrouvent pour la conquête du prestigieux trophée qui est parrainé par le président du Comité national olympique et sportif (CNOS), Habib Sissoko.

En prélude à l’événement, les responsables de la ligue de Ségou ont organisé un stage de formation qui a permis aux athlètes d’affûter leurs armes. Cette session s’est déroulée sous la houlette du Maître d’armes de Koutiala Raphaël Dembélé. «Maître Raphaël a fait un travail extraordinaire, la ligue d’escrime de Ségou est très contente de ce qu’il a fait», a confié le premier responsable de l’instance dirigeante de l’escrime régionale, Moussa Ballo.

Et d’ajouter : «Maintenant, notre objectif est d’avoir un Maître d’armes à Ségou qui puisse diriger les sessions de formation. Notre ligue en a vraiment besoin». Comme la première, la deuxième édition du championnat régional se déroulera au Centre Malick Coulibaly, situé en plein cœur de la capitale ségovienne. Les escrimeurs et escrimeuses s’affronteront à l’épée, l’une des trois armes utilisées en escrime (les autres étant le fleuret et le sabre). L’épée mesure 110 centimètres de long pour 770 grammes maximum.

à Bamako, c’est le sabre qui a été choisi pour le traditionnel open qu’organise chaque année la FME dans le cadre de la préparation des athlètes. Le choix de cette arme n’est pas fortuit, il a pour but de permettre aux athlètes de se mettre dans le bain des Championnats d’Afrique, prévus cette année et qui sont qualificatifs des Jeux olympiques de Tokyo 2021. Ces championnats, explique le premier responsable de l’escrime malienne, Wahabou Zoromé, vont se disputer au sabre d’où le choix de cette arme conventionnelle qui répond à des règles de priorité afin de déterminer la priorité d’attaque et donc lequel des deux combattants marquera le point.

Le sabre a été la dernière arme à passer à l’utilisation d’un équipement électrique afin de faciliter la matérialisation de la touche. «La particularité du sabre, souligne le président de la FME, c’est le fait qu’il est possible de toucher avec autre chose que la pointe de la lame. C’est une arme d’estoc (terme ancien qui désigne un coup porté par la pointe et par le tranchant de l’arme, ndlr), de taille et de contre-taille».

Pour Wahabou Zoromé, le Mali a de bonnes chances de se qualifier pour les prochains Jeux olympiques et «tout sera mis en œuvre pour que les sabreurs du pays bénéficient de la meilleure préparation possible». «La préparation des Championnats d’Afrique auraient dû commencer depuis longtemps, mais a été retardée par la crise sanitaire qui a bouleversé le calendrier sportif mondial. Maintenant que les activités ont repris, a insisté le président de la FME, nous allons mettre les bouchées double pour permettre à nos athlètes d’être prêts avant le jour J».

Souleymane B. TOUNKARA

Source : L’ESSOR