champ hippique bamako

Pour mettre de l’ordre au sein de l’hippisme qui est pris en otage depuis 14 ans, les ligues demandent au Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM) et au ministère de tutelle d’accélérer la mise en place d’un nouveau bureau fédéral plus représentatif des propriétaires.

En marge du grand prix international de Nioro du Sahel, les 9 sur 10 ligues, représentées par leurs premiers responsables ont eu une rencontre capitale avec l’Association Malienne des Propriétaires de Chevaux (AMPC) dont elles se reconnaissent.

A l’issue de cette rencontre, la mauvaise gouvernance, les détournements et tant d’autres erreurs déplorées sous l’ancien bureau fédéral dont le mandat a pris fin le 05 décembre dernier était à l’ordre du jour. Y étaient présents, la ligue de Kayes, Troukoumbé, Nioro, Ballé, Nara, Dyli, Bankass, Koro et Ségou. Seule la ligue de Bamako dont le président, Mamadou Tièoulé Konaté, inculpé pour abus de confiance par le pôle économique n’a pas été convié. Au total, plus de 60 acteurs des ligues hippiques du pays et l’AMPC ont planché sur le devenir de la discipline.

Unanimement, les constats ont fait ressortir la mauvaise gouvernance de l’ancien bureau fédéral. Pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent plus, la rencontre a estimé que la gestion de l’hippisme doit être une affaire des propriétaires de chevaux. Pour que cela soit effectif dans un bref délai, les participants demandent aux autorités sportives de prendre leurs responsabilités et toutes leurs responsabilités.

En plus de leur refus de ne plus reconnaitre l’autorité du bureau fédéral dont le mandat a pris fin, les 9 ligues menacent d’arrêter toutes les compétitions sur l’étendue du territoire national afin de protester contre l’inertie et la protection dont le clan Mamadou Baba Sylla, Mamadou Tièoulé Konaté et Ousmane Sylla bénéficient. Aussi, si cela ne suffirait pas, les ligues envisagent de marcher avec leurs chevaux sur Bamako pour protester au près du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.

En plus du départ du bureau fédéral, la famille du hippisme, définitivement réconciliée avec elle-même, exige que la lumière soit faite sur les cas de détournements constatés par le pôle économique. Pour les Responsables des différentes ligues, la Présidence de la République ne saurait être une échappatoire pour les délinquants financiers. Avec ces décisions et celle du CNJ-Mali, nul doute que la fin des agissements est très proche.

Elias Konaté

Source: Notre Printemps