Une soixantaine de combattants, toutes catégories confondues, ont participé à ce premier grand rendez-vous de l’année. Parmi eux, se trouvait Seydou Fofana, le seul athlète malien qualifié pour le moment pour les Jeux olympiques de Tokyo

 

Réservée aux séniors, la première compétition nationale 2021 de la Fédération malienne de taekwondo (FEMAT) s’est déroulée, samedi dernier au Centre Myung Kwang à Baco-Djicoroni. L’événement était présidé par le directeur technique national (DTN) de la FEMAT, Maître Mohamed Touré, ceinture noire, 6è dan, et a mis aux prises 69 combattants, dont 10 femmes. Les athlètes se sont affrontés dans dix catégories : les -54 kg, -58 kg, -63 kg, -68 kg, -74 kg, -80 kg, et -87 kg pour les hommes; les 49 kg, -57 kg et -73 kg du côté des femmes.

La compétition s’est disputée en deux temps : les éliminatoires et les finales. L’honneur est revenu à Batenin Traoré du dojo la Fourrière et Awa Camara du dojo du lycée Badala d’ouvrir le bal des finales dans la catégorie des -57 kg. La confrontation a tourné à l’avantage de la première, alors que celle des -49 kg a vu la victoire de l’internationale Aïssata Siby (dojo du stade Modibo Keïta) facile vainqueur de Fatoumata Simpara du dojo INA. La troisième et dernière finale féminine, celle des -73kg, a été dominée par Oumou Coulibaly du dojo du stade Modibo Keïta qui l’a emporté face à Mariam Camara, sociétaire du dojo la Fourrière.

Du côté des hommes, presque tous les cadors ont tenu leur rang. à commencer par Seydou Fofana (dojo Kala sport) le seul athlète malien qui s’est qualifié directement pour les Jeux olympiques de Tokyo 2021. Seydou Fofana s’est illustré, en remportant la médaille d’or dans deux catégories différentes, les -68 kg et les -74 kg. Dans la catégorie des -68 kg, il a battu Sidy Coulibaly du dojo du stade Modibo Keïta avant de remettre ça chez les -74 kg face à Amadou Maïga de l’INA. «Je suis en pleine préparation des Jeux olympiques. Le 10 mars, je dois participer à un Open en Turquie dans le cadre de ma préparation.

Je suis content d’avoir participé à cette première compétition nationale, mon coach et moi y avons tiré beaucoup d’enseignements», a confié le sociétaire du dojo Kala sport, après sa deuxième finale.
Dans les autres catégories, Moussa Sangaré du dojo du stade Modibo Keïta a été sacré face à Nouhou Coulibaly du dojo des Rails (-54 kg) alors que Mamoutou Traoré du dojo la Fourrière a dominé Siriman Ballo du dojo du stade Modibo Keïta chez les -58 kg. Sans forcer son talent, Mamadou Doumbia du dojo du stade Modibo Keïta a remporté la médaille d’or devant Taha Doumbia du dojo la Fourrière (-63 kg), tout comme Youssouf Soumano du dojo la Fourrière, vainqueur de Daouda Kouyaté de l’USFAS chez les -80 kg. Dans la catégorie des -87 kg, Boubacar Diaby du dojo du stade Modibo Keïta s’est hissé sur la plus haute marche du podium en dominant Moussa Diakité du dojo la Fourrière.

Au classement général, le dojo du stade Modibo Keïta s’est adjugé la première place, avec 9 médailles, dont 5 médailles d’or, 2 médailles d’argent et autant de médailles de bronze. Avec 10 médailles (3 médailles d’or, autant de médailles d’argent et 4 médailles de bronze), le dojo la Fourrière s’est classé deuxième, tandis que Kala sport complète le podium, avec 2 médailles d’or.
«C’est le début de la nouvelle saison, la fédération a élaboré un programme riche et varié qui s’étale sur sept mois, c’est-à-dire, jusqu’en septembre. Cette compétition marque l’ouverture de la saison et le choix de la catégorie sénior n’a pas été fait au hasard.

C’est pour permettre à Seydou Fofana de lancer sa préparation pour les prochains Jeux olympiques qui se dérouleront en juillet 2021. En outre, il doit participer à un Open international en Turquie et on voulait lui permettre de se tester, avant d’effectuer ce voyage», a confié le DTN de la FEMAT, Maître Mohamed Touré, à l’issue des finales. Le technicien ajoutera que le niveau d’ensemble des combattants est satisfaisant et a promis que tout sera mis en œuvre pour permettre à Seydou Fofana d’être prêt avant le rendez-vous de Tokyo.

Boubacar THIERO

Source : L’ESSOR